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Encourager la lecture chez les enfants grâce à la BD : guide inspiré

Dès les premières cases, un monde s’ouvre — un souffle poétique, un espace entre l’ombre et la lumière. Il suffit d’une bulle, d’un mot, d’un trait esquissé pour que l’enfant s’éveille à la danse du sens entre le texte et l’image. C’est en cela que l’on peut encourager la lecture chez les enfants grâce à la BD : la BD devient une voie naturelle, non imposée, vers l’univers des lettres. Elle offre une initiation douce, visuelle, presque symbolique — un lieu de passage entre silence et parole, entre imaginaire et réflexion.


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Au cœur de l’univers de Fables d’Ayeurkissi — où la guerre, la paix, la dualité et le merveilleux dialoguent — la bande dessinée représente un médium parfait pour éveiller à la philosophie, à la métaphore, à l’épopée. Les enfants, tout en suivant des récits vibrants, assimilent des structures narratives, explorent symboles et archétypes, et peu à peu s’approprient le goût profond de lire.


Dans cet article, je vous convie — parents, enseignants, amoureux d’art narratif — à une visite guidée de stratégies lyriques et concrètes pour faire de la BD un levier puissant de lecture. Vous y trouverez des repères philosophiques, des exemples concrets tirés de la littérature ou de la culture, et des propositions sensibles liées à Fables d’Ayeurkissi pour inspirer et agir.


Contexte historique et culturel : la BD comme héritière du mythe

La BD n’est pas un art mineur : elle se tient dans la continuité des mythes, des fresques et des épopées visuelles. Depuis l’iconographie sacrée jusqu’à les tapisseries médiévales, l’humain a toujours cherché à mêler l’image à la parole. En ce sens, la bande dessinée est l’enfant moderne de cette longue tradition du récit en image.


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Le mythe, le fossile et la case

Dans les mythologies antiques (Grèce, Mésopotamie, Égypte), les récits étaient souvent accompagnés d’images sculptées, de bas-reliefs, de panneaux narratifs. Ces scènes visuelles permettaient à l’aède de structurer un récit, d’introduire des symboles visuels — soleil, serpent, arbre du monde — que l’œil reconnaissait avant même le mot. De façon analogue, la BD combine “image” et “mot” pour créer un espace de lecture composite : l’enfant reçoit une double porte d’entrée — l’image, qui rassure et oriente, et le texte, qui conçoit la pensée.

Dans l’histoire de la BD moderne, des œuvres comme Tintin (Hergé), Astérix, Corto Maltese ou encore Persepolis ont fait du medium un chemin vers la lecture adulte. Le roman graphique agit comme un intermédiaire entre le «simple album illustré» et le roman textuel indépendant.


De l’album jeunesse à la transition vers le roman

Dans l’évolution des supports pour enfants, la BD joue un rôle de “passerelle”. Certains enfants lisent d’abord des albums illustrés ou des BD, puis glissent vers les romans graphiques ou les récits illustrés, et enfin vers les textes plus “durs”. C’est une approche progressive que recommandent de nombreux spécialistes : proposer des “ombres” de texte dans un champ d’image rassurant pour conduire vers le texte pur. cultura.com+3Apprentissages.ca+3Alloprof+3

C’est dans cette transition que Fables d’Ayeurkissi peut trouver sa place : un univers qui mêle le visuel (croquis, inserts symboliques) et le langage poétique, invitant le jeune lecteur à s’aventurer vers des formes plus littéraires tout en restant ancré dans l’image.


Pour les parents : stratégies pour encourager la lecture par la BD


Créer un environnement poétique et propice


  • Coin lecture visuel : aménagez dans la maison un espace cosy, avec lumière douce, coussins, étagère basse où les BD sont visibles — à hauteur de regard d’enfant.

  • Variété accessible : plusieurs bandes dessinées de genres différents — aventure, fantasy, récits de nature, poésie graphique — incitent la curiosité et évitent l’ennui.

  • Temps de lecture partagé : chaque jour, pendant 10–15 minutes, rapprochez-vous de votre enfant pour lire ensemble une BD — vous pouvez lire à voix haute des cases plus denses ou lui laisser découvrir les dialogues. cultura.com+1

  • L’exemple vivant : si l’enfant voit ses parents lire, même une BD, il saisit que la lecture est un acte de vie valorisé. yoomikidz+1


Encourager sans forcer, valoriser et dialoguer


  • Choix partagé : proposez deux ou trois BD et laissez l’enfant choisir celle qu’il veut explorer.

  • Félicitations sensibles : reconnaître la lecture achevée, même d’un album court, en discuter ensemble, en souligner des passages, reconnaître ses découvertes. Maxilivres

  • Faire des “passerelles” : introduisez des romans graphiques ou des albums hybrides (texte + illustration) pour soutenir la transition. jaimelire.com+1


Activités ludiques autour de la BD


  • Créer une mini-BD maison : inviter l’enfant à écrire une page de BD avec ses propres dessins et dialogues.

  • Réinterprétation : après la lecture, demander à l’enfant de re-dessiner une case ou de redire à sa façon le texte.

  • Défis de lecture collective : mini-challenge familial où chacun lit une BD dans un délai et en parle ensemble.

  • Club de BD entre amis : si plusieurs enfants aiment cela, organiser des échanges de BD, mini-clubs de discussion.


Pour les enseignants : intégrer la BD dans l’enseignement


BD comme support pédagogique

  • Thèmes moraux et philosophiques : choisir des BD qui parlent de dualité, conflit, paix, justice — des thèmes proches de Fables d’Ayeurkissi.

  • Lecture guidée en classe : analyser une case (image, composition, symboles) avant de lire le texte, puis comparer les perceptions.

  • Activités de métaphore visuelle : demander aux élèves de trouver un symbole visuel dans la BD et d’en faire un parallèle avec un texte — par exemple, associer un arbre desséché à un sentiment.

  • Écriture augmentée : offrir aux élèves une BD incomplète (certaines cases manquantes) et leur demander de terminer le récit à l’aide de mots et d’images.


Projet de classe : “Petite BD philosophique”

  • Diviser la classe en petits groupes.

  • Chaque groupe conçoit une courte BD (3 à 6 pages) autour d’un dilemme moral (ex. la guerre vs la paix, le sacrifice, le choix).

  • À la fin, chaque groupe présente sa BD et ouvre une discussion morale avec les autres — sur la symbolique, les choix narratifs, les intentions.


Intégration interdisciplinaire

  • Philosophie / éthique : relier les thèmes de la BD à des concepts (justice, bien/mal, violence).

  • Arts visuels : étude de la composition — cadrage, plan, ellipse, contraste.

  • Français / littérature : comparer un récit linéaire et le même thème en BD ; discuter des différences de rythme, de charge symbolique.

  • Bibliothèque scolaire : constituer une section “BD philosophique / engagée” (inclure vos propres œuvres de Fables d’Ayeurkissi) et organiser des séances de lecture libre.


Illustrations concrètes : 5 exemples inspirants

  1. Maus (Art Spiegelman) : roman graphique puissant qui mêle histoire réelle, symbolisme et métaphore (les Juifs en souris, les nazis en chats). Il montre comment la BD peut porter des thèmes lourds tout en étant accessible.

  2. Persepolis (Marjane Satrapi) : récit autobiographique illustré qui aborde la guerre, l’identité, la résistance — une BD enseignée dans de nombreuses écoles.

  3. Les Fables de La Fontaine en version BD : adaptation visuelle des fables classiques — l’enfant voit le texte, comprend le symbole (Le Corbeau et le Renard, etc.).

  4. La Quête de l’Oiseau du Temps (serge Le Tendre / Régis Loisel) : une saga de fantasy riche en arcanes morales et en contrastes visuels, qui capte le lecteur vers une intrigue mature.

  5. Blueberry (Charlier / Giraud) : bande dessinée de western avec dimension philosophique, où les dilemmes du pouvoir, de la violence et de la rédemption transparaissent entre les cases.


Chacun de ces exemples montre que la BD peut être un espace réflexif, pas seulement ludique — elle permet de “penser avec l’image” et d’ouvrir des portes vers des discussions profondes.


Enjeux, précautions et limites


  • Ne pas stigmatiser le “texte pur” : la BD ne doit pas être perçue comme une substitution éternelle aux romans, mais comme une passerelle.

  • Éviter la surenchère visuelle : certaines BD trop denses visuellement ou trop stylisées peuvent décourager un jeune lecteur qui cherche du repère.

  • Respecter le rythme de l’enfant : chaque enfant a son propre tempo. Forcer la lecture de BD plus complexes avant qu’il ne soit prêt peut nuire au plaisir.

  • Qualité du contenu : veiller à choisir des BD aux valeurs éthiques compatibles avec votre intention (pas de violences gratuites non réfléchies).

  • Accompagnement humain : même dans un monde digital, le dialogue, la discussion autour d’une BD, l’échange sur le symbolique enrichissent l’expérience.


Stratégie de liaison avec Fables d’Ayeurkissi


  • Présentation soft dans la bibliothèque de la maison/école : proposer quelques planches de Fables d’Ayeurkissi comme “entrée symbolique” dans le monde narratif que vous développez.

  • Ateliers d’illustration : inviter les enfants à créer des déclinaisons de personnages (P’tite Sophie, Espièglerie le Moine) en BD, en jouant avec les symboles de guerre/paix.

  • Séries “mini fable BD” : chaque semaine ou mois, publier une courte planche de l’univers dans le blog ou la page du projet, accompagnée de questions réflexives (“Que feriez-vous ?”).

  • Club de lecture thématique : proposer aux abonnés du blog de lire une BD autour d’un thème (ex. la justice) puis de partager des réflexions, dessins ou réécritures.

  • Lien vers la boutique : proposer une section “Premières BD pour enfants” avec des volumes introductifs de Fables d’Ayeurkissi, ou des “packs découverte BD + carnet de lecteurs”.


Conclusion


La bande dessinée, en mariant le trait du dessin et le souffle du mot, offre une voie enchantée pour encourager la lecture chez les enfants grâce à la BD. Elle agit comme un miroir — le jeune lecteur s’y projette, comprend, imagine, s’éveille.


Parents et enseignants deviennent guides lucides, proposant des espaces de calme, des choix libres, des dialogues poétiques. Dans l’univers de Fables d’Ayeurkissi, la BD peut devenir le pont vers une conscience plus vaste — une ouverture sur le dilemme moral : “Comment arrêter le mal sans soi-même faire le mal ?”.


En adoptant ces stratégies — coin lecture, clubs de BD, projets narratifs, passerelles visuelles — vous cultivez non seulement des lecteurs, mais des penseurs sensibles à l’image, à la métaphore et à la beauté du mot.

Je vous invite à vous abonner à l’infolettre du projet Fables d’Ayeurkissi, à suivre nos publications sur les réseaux sociaux, et à visiter la boutique pour découvrir les volumes accessibles aux jeunes lecteurs et illustrateurs en herbe. Ensemble, faisons germer le goût de lire — case après case, mot après mot.


Liens externes recommandés


  • « Mon enfant préfère les BD, pourquoi l’encourager », Alloprof (pour les bénéfices de la BD) Alloprof

  • « Comment donner aux enfants l’envie de lire », Cultura (sur l’importance de la lecture à voix haute) cultura.com

  • « Les BD… À proscrire ou à permettre ? », Apprentissages (sur l’approche nuancée de la BD) Apprentissages.ca


Sources et ressources complémentaires


  • Alloprof, Mon enfant préfère les BD, pourquoi l’encourager

  • Cultura, Comment donner aux enfants l’envie de lire

  • Apprentissages, Les BD… À proscrire ou à permettre ?

  • Association Lire et faire lire (sur la valorisation de la lecture intergénérationnelle) Wikipédia

  • Revue Lurelu (Québec) – littérature jeunesse critique et BD jeunesse Wikipédia


Salon du livre de Montréal
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